Les bordes et cayolars |
De nombreuses maisons d’habitations actuelles, situées dans les hameaux, étaient autrefois les bordes des familles-souches. Le droit d’aînesse existant, si l’un des enfants "en mal de pays" revenait de la ville ou des Amériques, il s’établissait dans la borde qu’il transformait en maison et construisait les dépendances nécessaires. Ces maisons étaient appelées « borde » suivi du "nom de la famille-souche". Exemple : "Borde-Paillet", "Borde-Cabana", "Borde-Rospide", " Borde-Millacet". Plus tard, il déforestait et défrichait, souvent dans de fortes pentes un lopin de terre pour s’agrandir. Il y bâtissait une borde qui servait d’abri pour les génisses ou les brebis de réforme et dans laquelle le foin de la prairie attenante y était engrangé. |
Des fermes et des bordes. |
En été le troupeau de brebis était gardé en moyenne et haute montagne par des bergers dans un cayolar, petite cabane aux murs de pierres sèches couverte d'un toit en bardeaux. Plusieurs bergers cohabitaient dans cet espace restreint et jusqu’à fin juillet, fabriquaient le fromage de brebis dans des conditions ancestrales et avec un outillage rustique. |
Jusqu'à la fin du 19ème siècle et le début du 20ème, plusieurs cayolars étaient en activité sur le territoire de Montory, dans le Barlanès : Maillordoquy, Bagoule, Bitole, Légassègue, Ordabürü, Chuste, Ayçuburia, Couylarou, Aygonce et Issarbe. Malheureusement, actuellement, ils sont tous en ruines, la forêt et des plantations de résineux ayant pris la place de nombreux pâturages. |
Quelques bergers avaient (et ont encore) des parts (appelées txotx) dans des cayolars du Syndicat de Soule ou de Sainte-Engrâce. D'autres faisaient (et font encore) garder leurs brebis par des bergers de la vallée d'Aspe ou d'Ossau. |